Salle d’attente et tristesse.

Aujourd’hui j’accompagnais ma mère à l’hôpital pour un examen.

Un examen où l’on doit obligatoirement être accompagné pour pouvoir passer l’examen. 

Pis une situation m’a brisé le cœur.

Au guichet une dame dit: « J’ai un examen le X mars. Je dois être accompagné? »

La commis lui répond: « Oui c’est obligatoire »

« Ça va durer combien de temps? »

« Je ne sais pas. »

« Mais je n’arriverai pas à trouver quelqu’un. Personne ne va pouvoir m’accompagner. »

« Ha mais c’est obligatoire. »

 

Et j’ai vu la dame, âgée, regarder par terre, se passer la main dans le visage et partir en silence.

 

La preuve d’une solitude immense. Devant la salle d’attente bondée, la dame venait d’exposer sa solitude, comme un rappel public que personne n’était là pour elle.

 

J’ai eu un pincement au cœur.

 

Un pincement au cœur que le système soit si froid. Aucune empathie, aucune ressource pour l’aider, rien de la part de la commis, rien mis en place pour les gens seuls.

 

La dame est venu seule et est repartie seule, pourtant elle a bien verbalisé qu’elle n’aurait personne.

 

Cette solitude que vivent un grand nombre de personnes âgées me crève le cœur.

 

Même pour un obtenir un soin de santé plusieurs personnes sont seules. Seules dans le monde médical immense qui s’occupe de soigner le corps mais qui oublie souvent l’esprit et le cœur.

 

Si on est seul alors qu’on a besoin d’être soigné, imaginez comme on est seul au quotidien.

 

Des milliers de personnes âgées sont seules. Pourtant plusieurs ont des enfants, des enfants qui sont devenus des adultes occupés.

 

Le vie file.

 

Mais pour ces gens seuls la vie file moins vite. Quand on est seul la vie passe doucement ou plutôt lentement, parce que ce n’est pas toujours doux.

 

On est devenu cette société trop occupée à travailler, à se promener, à faire des cours et à garnir notre maison de belles choses pour s’occuper de ce qui compte vraiment: nos proches.

 

Tout va vite et on n’a plus le temps d’aller lentement. Et pour passer du temps avec nos aînés faut ralentir.

 

Pis quand nos aînés disparaissent on pleure toutes les larmes de notre corps parce  qu’on n’a pas eu assez de temps avec eux.

 

On aurait dont dû…. Mais y’é trop tard. La vie n’attend pas.

 

Mais où étions nous alors qu’ils avaient besoin de nous?

 

Nous étions occupés.

 

Occupés à toute faire sauf être présent pour ce qui compte vraiment.

 

Ce n’est pas la morale c’est la triste constatation de notre réalité.

 

Je n’ai pas la solution.

 

Réfléchir et se dire que peut être que demain y sera trop tard, pis que la vie n’aura pas attendu.

 

 

 

 

 

 

 

 


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